L’avenir d’un Diocèse dépend tout aussi de l’importance et de l’intérêt apportés à la formation des séminaristes. Ce sont des jeunes de sexes masculins, qui décident volontairement et librement de consacrer leur vie pour la cause de l’Évangile. Pour le cas de l’Église particulière qui est à Bafang, l’ordinaire du lieu attache du prix à leur formation.
I – Lieux et étapes de formations des séminaristes
Le Diocèse de Bafang, compte à présent une cinquantaine de séminaristes repartis dans divers lieux et maisons de formations. Au niveau diocésain, une fois retenu, le candidat effectue un stage d’imprégnation d’une année dans une paroisse ou dans une structure diocésaine. Après cette expérience, il poursuit sa formation en année de spiritualité (propédeutique) à Mbanga pour un an. Une fois cette année concluante, il entame les études philosophiques. Celles-ci permettent à l’étudiant, d’acquérir les bases philosophiques, pour non seulement de structurer son jugement, mais aussi de lui apprendre à avoir un raisonnement cohérent et logique. Cette étape de formation se fait à Kouékong (Bafoussam) et à Bertoua pour une durée de trois ans.
Après les études Philosophiques, le candidat est soumis à un stage Canonique pour un an dans une paroisse ou dans une structure diocésaine. Après ce passage, le grand séminariste aborde les études théologiques pour une durée de quatre ans. Cette étape consiste à vivre une imitation et une intimité profonde avec le Christ. Pour le cas de notre Diocèse, les études théologiques se font dans diverses maisons de formations : soit au Théologat de Douala (Nkong-Bodol), soit au Grand Séminaire de Bambui (Bamenda) ; soit à l’Université Urbaniana en Italie où le diocèse a deux candidats.
En fait, tous ces différents parcours ont pour but d’aider les séminaristes à intégrer les quatre piliers de la formation à savoir : la formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Notons que la fin des études théologiques s’achève avec l’ordination diaconale des candidats.
II – Les Activités Diocésaines des grands séminaristes
Le Diocèse de Bafang regorge en son sein des grands séminaristes des différentes aires culturelles camerounaises. Étant une Fraternité ayant un règlement et un bureau pour fonctionner, ils organisent chaque année comme activités, le camp mixte diocésain des vocations (au mois de juillet) dans le but d’évangéliser et de former les jeunes de notre Diocèse. Pour ce qui est de la session annuelle des grands séminaristes, ayant une durée de deux jours au mois de septembre, celle-ci permet aux séminaristes de mieux se connaitre, de s’écouter, de s’évaluer fraternellement, et de se projeter l’avenir. Leur Fraternité loin d’être une monade isolée, travaille en communion avec les autorités diocésaines, dans l’exercice de ses activités. Lors des évènements malheureux, celle-ci se mobilise afin de soutenir physiquement, spirituellement et matériellement le frère éprouvé. Au niveau des paroisses, bon nombre de séminaristes fréquentent leur paroisse pendant les congés et les grandes vacances, question de s’imprégner de la vie du prêtre et de se faire connaitre par les chrétiens. Toutefois, soulignons que chaque année, la Fraternité organise la cérémonie de remise des vœux au père évêque ; cette rencontre est une occasion pour eux de signifier leur affection et leur attachement à l’égard de l’ordinaire du lieu.
III – Leurs spécificités
Le séminariste de Bafang se caractérise par la connaissance des réalités concrètes, ainsi que les orientations diocésaines. Loin de rêver, celui-ci est appelé à aimer son Diocèse, connaître son histoire, comprendre la politique impulsée par le Père Évêque, et intégrer les réalités socioculturelles du Nkam et du Haut-Nkam. Par son témoignage de vie, il doit-être un parfum de bonne odeur, à même d’impacter positivement les consciences. Le pape François sait bien le dire, lorsqu’il invite les séminaristes à être des porteurs d’espérance. C’est-à-dire des séminaristes qui augurent de la confiance et de la sérénité, dans un monde plongé dans l’angoisse existentielle. Le père évêque n’est cependant pas loin de cette position papale, lorsqu’il parle des séminaristes authentiques et dont l’authenticité repose sur la qualité et non la quantité, sur l’originalité et non l’artificialité. Vivement que Seigneur aide ces candidats à devenir des prêtres selon son cœur.
Ab Messmerre Defferr NGAKO
Très bien mon père merci bien pour l’instruction que vous nous aviez apporté aujourd’hui car on ignorait certains points centraux et maintenant on se positionne sur la droiture et la conformité du séminaristes. Merci de plus 🙏🙏🤲🙏